Où vont les chevaux de club à la retraite ?
Ils nous accompagnent dans notre quotidien et celui des cavaliers des clubs d’équitation pendant tant d’années et puis un jour ils ne sont plus là ! Mais où sont-ils ?
En premier lieu, force est de constater qu’un certain nombre de personnes ne se pose jamais cette question. Et pour ceux qui se la posent, il arrive parfois que la réponse qui leur est donnée reste assez floue ou édulcorée. Il est souvent dit aux cavaliers qu’ils partent au pré ou dans de bonnes familles mais personne ne peut vérifier et malheureusement l’histoire réelle est souvent différente. La destination post club est donc un sujet réellement sensible.
Après avoir fini de travailler dans un club d’équitation, les chevaux peuvent avoir différentes destinées, selon les circonstances et les choix faits par les propriétaires du club. Généralement la vie post club peut-être de trois natures.
La retraite est celle qu’on leur préfère. Ils sont alors placés dans des pâturages spacieux où ils peuvent profiter de leur temps libre, se reposer et vivre une fin de vie paisible. Toutefois, elle impacte financièrement le fonctionnement du club qui continue à contribuer aux frais associés à cette période.
La seconde est l’adoption, dans ce cas, le club d’équitation peut rechercher de nouveaux propriétaires qui sont prêts à prendre soin des chevaux après leur carrière. Cela leur permet de trouver un foyer aimant et de continuer à entretenir leur forme physique avec des activités équestres douces, comme la balade ou le travail en main. Cette voie n’est pas la plus simple et s’avère être, dans de nombreux cas, qu’une manière de repousser l’échéance de la véritable retraite. De plus, il arrive parfois que les nouveaux propriétaires aient sous-estimé la charge que représente un cheval au pré.
Enfin la dernière issue est la vente. Mais à qui ? Et pourquoi ? Lorsque cette voie est empruntée, cela conduit souvent de manière directe ou indirecte (via des intermédiaires) à une destination de consommation de viande de cheval. Aussi violente soit elle, cette réponse ne doit en aucun cas être éludée sous prétexte qu’elle dérange.
Pratiquer l’équitation dans le respect du bien-être animal impose de se poser la question et d’obtenir des éléments de réponse transparents quant au quotidien de nos chevaux post travail. L’amour que l’on porte à nos partenaires ne peut pas s’envoler lorsque leurs capacités physiques ne sont plus en adéquation avec nos exigences sportives. Et pourtant, bien qu’il n’existe pas de statistiques officielles, la destination des verts pâturages ne semble pas forcément majoritaire après la période active des chevaux et poneys.
Bien évidemment les premiers acteurs qui doivent influencer les changements de pratiques sont les dirigeants de clubs et ils sont nombreux à avoir d’ores et déjà systématisé la mise à la retraite de leurs montures.
Mais si l’on veut que le changement soit total, c’est la connaissance et l’exigence de tous les cavaliers qui en sera l’accélérateur.
La Vaillantière organise la retraite de sa cavalerie depuis 25 ans. En 2020, est créée l’association Erdre et Gesvres Protection Cheval (EGPC) dont la vocation est, entre autres, d’assurer une retraite paisible à tous ces partenaires de route et à quelques abandonnés croisés de-ci de-là. Actuellement, ce sont 40 poneys et chevaux qui coulent des jours heureux. Afin d’assurer la viabilité économique du projet le club reverse une somme forfaitaire de 20€ pour chacun des adhérents du club. Avec le club, ce sont tous les cavaliers qui s’engagent dans le bien-être animal durable.
Bonsoir,
C’est tout à votre honneur d’assurer la retraite de vos braves chevaux , eux qui nous ont tant donné ! je pense notamment à la grande et gentille Massilia …
merci merci !
Anne, ancienne adhérente et toujours sympathisante